K. Bilokour Tout s'en va, tout passe |
Kateryna Bilokour (1900-1961),
une Séraphine ukrainienne
« Elle ne
pouvait sûrement pas appréhender qui elle
était. Pourtant, le génie devine sa mission à sa façon. Sans avoir ce "savoir
transcendant", cette fille de la campagne n’aurait jamais pu supporter toute
seule la pression "océanique" de quelques centaines de bars que
lui imposait la société et que le sort lui avait réservée. Le XXe siècle a connu en peinture des génies qui possédaient des talents de même envergure,
mais en a-t-il compté d’aussi solitaires?
C’est pourquoi il faut évaluer sa personnalité en prenant en considération ce "facteur
d’influence minime". On ne sait pas si un Picasso aurait pu se réaliser
comme peintre, si on l’avait enfermé pour toute sa vie dans un village catalan éloigné
sous le statut de fou du village ».Oksana Zaboujko, « Kateryna : La Philosophie de la révolte muette ou L’Esquisse d’une biographie non rédigée », in : L’Atlas des livres et des personnalités, Meridian Czernowitz, 2012, pp. 92-93.
Toiles de Kateryna Bilokour (plus ici)
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